Voici ma première ébauche de mon dossier professionnel, version électronique. La création de ce blog me permettra de voir ma propre évolution dans un domaine qui me passionne : l’éducation. N’ayant pas encore beaucoup d’expérience dans le merveilleux monde de l’enseignement, je compte vous faire part de ce qui me caractérise en tant que personne et future enseignante au primaire. D’ailleurs, j’ai une grande passion pour les voyages et les découvertes culturelles; je tenterai donc de faire quelques liens dans ce portfolio afin de le mettre à mon image!



Mon dossier contiendra diverses informations sur chacune des 13 compétences d’un bon enseignant. Celles-ci sont aussi importantes les unes que les autres : je les compare souvent à des «morceaux» d’un casse-tête, indispensables pour bien réussir.



De plus, j’intégrerai dans ce dossier mes passions, mes valeurs, mes intérêts, mes opinions et mes réflexions sur différents sujets. Au fil du temps, je risque d’avoir une vision un peu différente par rapport à l’éducation, et de la vie en général. Je vous invite donc à visiter mon site comme bon vous semble et surtout, n’hésitez pas à laisser vos commentaires!



Bon voyage!

Mes compétences professionnelles

31 mars 2010

Bilan du stage 1

Voila déjà un an que j’étudie pour devenir enseignante au primaire. J’ai même terminé, cette semaine, mon premier stage en milieu scolaire. J’ai pu voir l’envers du décor en passant de l’apprentissage à l’enseignement. Cette formation pratique m’a sensibilisée à la réalité scolaire, sans cesse en évolution, et à la relation enseignants-élèves. Aussi, les événements auxquels j’ai été confrontés m’ont beaucoup fait réfléchir sur mes compétences professionnelles et mon attirance face à cette profession.

Dans le bilan de stage ci-contre, je ferai mention de ma découverte face au monde de l’enseignement, de la confirmation de mon orientation professionnelle, et, pour terminer, j’esquisserai ma classe de stage idéale pour l’année prochaine.

Être enseignante ne signifie plus seulement être à l’avant et transmettre continuellement un savoir aux jeunes. Tout est en évolution, y compris le domaine de l’enseignement où il y a toujours des remises en question et des améliorations à faire pour le besoin des générations futures. Ce milieu de pratique m’a d’ailleurs soumise aux multiples exigences de l’action enseignante. J’ai réalisé que le domaine de l’éducation était loin d’être simple. On a beau être entouré d’enfants enjoués, cela demeure une profession qui demande du temps et beaucoup de volonté. Ce n’est pas pour rien qu’il y a une hausse de personnes dépressives chez le personnel enseignant; plusieurs raisons viennent appuyer ce fait. Tout d’abord, les tâches de ces gens-là ne se limitent pas au seul fait d’enseigner aux jeunes durant les heures de cours. Il faut compter plusieurs heures de planifications, d’aide aux devoirs et de corrections par semaine. Il y a aussi la participation aux réunions et aux comités de l’école qui gruge le temps des professeurs. De plus, la méthode d’enseignement parfaite n’existe pas et c’est pourquoi il faut souvent donner des idées et tenter de nouvelles approches, tout dépendamment de la clientèle. La collaboration avec les collègues et les parents est conseillée, voire nécessaire à un climat de travail sain et fonctionnel. Aussi, les élèves en difficulté d’adaptation et d’apprentissage représentent une réalité difficile à saisir et peuvent rendent la tâche enseignante encore plus complexe. En effet, on compte de plus en plus d’élèves dans les classes régulières, qui nécessitent des besoins de spécialistes tels que l’orthopédagogue, la technicienne en éducation spécialisée, la psychologue, etc. Ce phénomène peut entre autres, expliquer la hausse des groupes hétérogènes, la où se trouvent de très grands extrêmes dans une même classe. Lors de mon stage par exemple, alors qu’il y en a qui lisaient déjà en début d’année, d’autres élèves avaient encore de la difficulté à distinguer les sons! Ce n’est donc pas nécessaire d’expliquer à quel point ce phénomène peut devenir lourd et qu’il faut penser à plusieurs stratégies et méthodes de travail telle la différenciation pédagogique, où tous les élèves doivent travailler à leur propre rythme, sans pénaliser les deux extrêmes de la classe : les forts et les faibles. En étant stagiaire, on rentre tranquillement dans le monde professionnel et personnel des enseignants. On travail avec eux, on surveille avec eux, on mange même avec eux dans le salon du personnel. On a donc un statut tout à fait différent, se situant entre l’élève qui apprend et le professeur qui enseigne. Malgré le fait que tous les membres y travaillant soient des adultes, cela n’empêche pas qu’il y ait parfois de la friction entre certains individus. J’ai même eu droit à des petites scènes d’hypocrisie! Personnellement, je déteste les gens hypocrites et j’ai été tout de même étonnée qu’il y en ait autant dans une école, où se sont les enseignants eux-mêmes qui disent à leurs élèves que cela est inacceptable!

Suite à ce que j’ai pu réaliser du monde de l’enseignement, je peux maintenant confirmer mon orientation professionnelle. Malgré toutes les tâches qu’un pédagogue doit remplir et les moments parfois plus difficiles, il y a beaucoup de bons moments. Nos interventions peuvent réellement faire la différence dans l’autonomie et l’insertion sociale des jeunes qui seront sous notre tutelle. Nous avons qu’à penser au lien que l’on peut créer avec les jeunes, à tous nos moments de partage et de confidence, aux projets que l’on bâtit avec eux, à l’amélioration de chaque jeune dans son propre cheminement scolaire… Tout cela nous aide à se sentir tellement plus important! Travailler avec les jeunes est certainement bénéfique pour plusieurs raisons. Selon moi, il n’y a rien de mieux que d’être en présence d’enfants pleins de talents et débordants d’énergie. Une bonne maîtresse d’école qui aime ce qu’elle fait est très motivant et amusant pour les jeunes. On peut avoir une énorme influence sur ces derniers et ils savent comment nous remercier. Un simple câlin, un sourire ou même un dessin de leur part peut démontrer toute la confiance et l’amour qu’ils éprouvent pour nous. Ce sont des petits moments de bonheur comme ceux-là qui nous font réfléchir à quel point tout semble vouloir passé trop vite dans notre monde effréné. On est souvent stressé et le simple fait de passer du temps avec les jeunes peut être un moment de réconfort. Lorsqu’on travail avec les enfants, c’est comme si on réapprenait les vrais valeurs de la vie : la famille, l’amour, l’amitié et la santé. Ce premier stage m’a fait prendre conscience de mon amour envers les petits et du bonheur ressenti en leur présence. Je suis une fille également très travaillante et je peux donner énormément de mon temps pour une cause si j’en ressens le besoin et que j’aime cela. Il n’y a pas de doute; j’ai adoré mon stage! J’aurais aimé que cela continu. Je me vois dans une classe avec des élèves et c’est pourquoi j’ai décidé sans hésiter de poursuivre mes études en enseignement.

Je suis très contente de ma première expérience que j’ai complétée. Étant un peu craintive au départ, je me suis vite sentie privilégiée d’avoir été classée dans une école très favorisée et à quelques minutes seulement de chez moi. De plus, je connaissais déjà deux autres amies de l’université dont Annie-Lou qui allait être en classe double avec moi (teamteaching). J’ai également eu la chance d’avoir de très bonne enseignantes associées. Le fait qu’elles soient deux m’a aidé à prendre conscience des différents types d’enseignement et que chaque professeur pouvait vraiment avoir des valeurs, des qualités et des défauts différents. Cette expérience m’a permise de me comparer en tant que personne et m’a donné une idée de ce que je voulais avoir l’air comme future enseignante. Je suis davantage en mesure de me situer face à mon deuxième stage qui aura lieu au printemps prochain, dans une classe de niveau préscolaire.

Une classe parfaite avec des élèves parfaits et un enseignant parfait n’existe pas. Cependant, il y un minimum d’exigences que je souhaite afin de me sentir bien et que je puisse y apprendre le plus possible. Tout d’abord, je crois qu’il est nécessaire d’avoir une relation de confiance entre moi et l’enseignante associée. Évidemment, j’aimerais que l’on puisse avoir une très bonne relation empreinte de complicité et que l’on ait les mêmes valeurs. J’apprécierais être jumelée avec une dame mature, très chaleureuse, accueillante, ouverte aux imprévus et qui a une écoute incroyable. Je pourrais mieux m’identifier à elle et serais sûrement plus à l’aise de lui demander conseil. Durant mon premier stage, j’étais contente d’avoir Brigitte à mes côtés car elle était douce, aimait son métier et avait de l’autorité sans avoir recours aux cris. J’aimerais que ma future enseignante associée puisse me donner plusieurs conseils qui pourraient m’aider à mieux performer et qui pourraient me servir tout au long de mon cheminement professionnel. Il serait préférable qu’elle me fasse confiance et qu’elle me donne plusieurs tâches, bien sûr, avec mon consentement. Je ne voudrais pas sentir qu’elle veule se débarrasser de ses tâches, mais bien qu’elle le fasse pour que j’apprenne. Pour ce qui est de la classe, étant donné que j’ai déjà travaillé dans un milieu très favorisé, j’aimerais bien avoir la chance de voir une école un peu moins nantie. Il serait plaisant que la classe soit tout de même répartie en sections comme le coin d’arts plastiques, le coin d’exploration et de sciences, le coin lecture, le coin maison, le coin de construction, etc. Je suis en parfait accord avec la professeure Jocelyne Morin qui dit que L’organisation spatiale a des effets sur le fonctionnement d’une classe. Elle a une incidence sur le climat qui y règne, sur les stratégies pédagogiques utilisées et sur l’intérêt des enfants.[1] Toutefois, en étant dans un milieu plus défavorisé, cela me permettrait peut-être de travailler davantage ma créativité en trouvant des jeux ou du matériel sans grande valeur monétaire nécessairement. J’aimerais avoir une classe hétérogène avec quelques cas problèmes car j’aime les défis et je suis certaine que c’est une bonne façon pour moi d’apprendre. Évidemment, il faudrait que mon enseignante me soutienne dans ce que je désire entreprendre et qu’elle me laisse du temps seule avec la classe. De cette manière, je risque d’être plus à l’aise avec les jeunes et je pourrai construire une meilleure relation avec eux, sans que leur «vraie» professeure soit toujours aux alentours. J’apprécierais énormément qu’on me laisse choisir des thèmes que je voudrais faire avec les élèves. Par exemple, il serait intéressant que l’institutrice soit assez flexible pour que je leur fasse faire des ateliers ou des petits jeux sur le temps des sucres, le poisson d’avril, la fête de Pâques, les cinq sens, etc. Étant donné que ce sera en maternelle et que le programme n’est pas aussi condensé que les autres niveaux, ce serait ma chance d’expérimenter plusieurs types d’activités (atelier, discussion, projet, dirigée, transition, comptines et chansons, «déversoir», repos, etc.) et de me pratiquer à planifier celles-ci à travers une journée. Finalement, j’aimerais pouvoir trouver le temps d’organiser moi-même quelque chose de très spéciale. Je pense qu’une pièce de théâtre serait, par exemple, très appréciée par les jeunes. Chacun aurait une tâche différente qui lui serait destinée (bricolage, court texte à apprendre, costumes, etc.). Ce serait agréable d’y faire intervenir des élèves plus vieux qui pourraient les aider. Aussi, je crois que la collaboration entre l’enseignant et les parents est très importante et que certains membres de la famille des jeunes pourraient participer à nos activités.

Étant seulement une étudiante de deuxième année à l’université, j’espère que mes idées seront bien reçues et que je puisse vraiment m’impliquer lors de cette deuxième expérience, car mon but premier est vraiment d’apprendre et de raviver sans cesse la passion que j’ai pour ce merveilleux métier.



[1] MORIN, Jocelyne. La maternelle (Histoire, fondements, pratiques), Les éditions de la Chenelière Inc. Québec, 2007, p.180